Le nacra MK2 500, bientôt au Glénans ?

L’association songe à diversifier sa flotte de catamaran, et c’est le Nacra MK2 500 qui semble être sous le feu des projecteurs. Alors que des premiers tests globalement positifs ont été fait au début de l’année 2023, il faudra attendre au moins 2024 pour peut être voir arriver ses nouveaux bateaux.


Cela fait plus de 40 ans que l’inclassable et indétrônable Hobie Cat 16 fait partie de la flotte des Glénans, positionné en niveau 2, 3 et 4 associé à des équipements spécifiques. Il répond aux exigences de l’école : bateau robuste, technique et technologiquement fiable…

Cependant depuis de nombreuses années, la recherche d’un potentiel remplaçant sur les niveaux 1 et 4 est à l’ordre du jour mais l’emprise du Hobie est tellement présente que peu de constructeur se sont lancés dans l’aventure. Toutefois, une première réussite avec l’arrivée du RS cat 16 sur les stages d’initiation montre que des réponses peuvent être apportées et qu’elles sont de qualité.

Dans cette dynamique, l’arrivée de nouveaux catamarans de sport « loisir » est une véritable aubaine. Il faut se donner les moyens de les tester, comme c’est le cas pour ce nouveau Nacra MK2 500.

Un premier test en janvier

Eléonore, responsable voile légère de la base Concarneau, s’est emparé du dossier et a programmé un essai lors de la première escale hivernale les 28 et 29 janvier. Pour cet essai, malgré la pétole tenace de la matinée, les conditions furent au rendez-vous avec un flux de NE modéré mais ensoleillé sur la baie de Concarneau.

Ce nouveau MK2 garde l’état d’esprit de son précurseur le 500 (1998), mais le dessin général est entièrement revu et les dernières innovations technologiques sont mises à profit. On retrouve un catamaran typé « sport » mais en version accessible : plan de dérive intégré (pas de dérive sabre), double trapèze, spi avec avaleur, enrouleur sur voile d’avant, GV sans bôme mais puissante, pour un poids total de 145 Kg. 

Les premiers bords sur le plan d’eau plat démontrent les capacités du bateau à concilier performance et accessibilité. Les manœuvres sont fluides, la plateforme ergonomique et les équipements bien pensés répondent aux sollicitations de l’équipage. La conduite est bien équilibrée et la barre propose une belle finesse ce qui en fait un bateau bien réactif. De manière générale, le bateau est sain, les volumes des étraves renforcent ce sentiment de sécurité et notamment sous spi lorsque celui-ci commence à enfourner. Si par aventure, il vous arrivait de dessaler, le ressalage est une simple formalité pour des équipages un peu expérimentés.

Il y a toutefois quelques points qui pourraient être améliorés afin de répondre au mieux à nos besoins : mise en place d’un « arthur » pour le réglage de l’ouverture du mât, des réglages dynamiques pour les trapèzes et un système pour remonter plus facilement sur le bateau après le ressalage (les coques sont hautes). Un dernier bémol concerne son mode de fabrication à l’identique du 15 propose un ratio intéressant au niveau du poids mais une fragilité accrue en comparatif du Hobie…

Indéniablement, ce nouveau Nacra est une belle réussite qui se glisse bien entre le 16 spiable et le Nacra 15. Il propose une alternative intéressante alliant accessibilité et performance. Ce serait pour nos stagiaires niveau 4 , une belle entrée en matière vers le catamaran de sport.

Olivier Sanz

Témoignage d’Augustin Grimprel, moniteur

Pour les encadrant·e·s, ce Nacra promet des stages sans doute plus riches en termes d’apports techniques et de finesse des sensations. En effet, les possibilités de réglages étendues, la puissance du bateau et sa technicité rendront les erreurs plus sensibles, ce qui facilitera la progression des stagiaires dont beaucoup viennent chercher en niveau 4 un tremplin vers la validation technique du monitorat.

Par ailleurs, avoir un bateau puissant, doté d’une carène moderne avec de gros volumes à la proue promet de longs bords sous spi, avec une concentration dorénavant portée sur la justesse de la conduite et des réglages et pas seulement sur l’esquive de l’enfournement… hors la navigation sous spi, avec le libre choix des trajectoires est une des spécificités du niveau 4 !

Quant à la fragilité du support, elle sera un appel supplémentaire à l’autonomie et au sens marin des stagiaires, qui reste l’objectif fondamental du niveau sur lequel ce bateau sera positionné.

Un avis sur « Le nacra MK2 500, bientôt au Glénans ? »

  1. Il existe une technique simple et accessible pour remonter sur une coque haute sans s’épuiser et sans risque de poinçonner la coque avec le crochet du trapèze. Je la compare à la technique Foxbury du saut en hauteur. Cette technique peut de plus s’exercer au sol, à coté des bateaux avec les stagiaires, avant d’aller à l’eau. Voici comment faire: vous êtes à la hauteur du hauban, vous l’agrippez d’une main à sa base tout en regardant vers l’arrière du cata. Avec l’autre main, attrapez une cuillère de trapèze ( c’est le plus difficile) en vous aidant du hauban. Posez le pied le plus proche du cata sur la coque, puis le mollet. Avec un petit coup de rein et en tirant simultanément sur les bras, vous poserez facilement la fesse coté cata sur le haut de la coque, laissez-vous rouler ensuite sur le trampo..c’est fait!

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