Plus vite en Hobie Cat 16 : les réglages statiques

Bien connu aux Glénans, le Hobie Cat 16 est l’un des catamarans les plus populaires du monde, facilement reconnaissable par ses coques bananées. Bien qu’il existe aujourd’hui des modèles plus rapides, voir volants, le Hobie Cat 16 est un incontournable, sur lequel il est toujours possible d’apprendre de nouvelles choses. Olivier Sanz, responsable adjoint de la base de Concarneau, dévoile ici quelques réglages statiques pour exploiter encore plus les capacités de ce catamaran.

Bien que nous sommes utilisateurs de ce catamaran atypique depuis bien des années, il me semblait important de rappeler quelques bases de réglage afin d’en tirer un maximum de plaisir et de glisse. Avant toute chose et comme tout support de voile légère, les éléments fournis sont une base de départ qu’il va falloir ajuster en fonction du gabarit, du niveau technique de l’équipage mais aussi des conditions météo et océano rencontrées.

La règles des trois

Commençons par des réglages statiques, c’est-à-dire ceux qui ne seront plus modifiables une fois sur le plan d’eau. Ils sont extrèmement importants car vont permettre de garantir un bateau équilibré entre la pression des voiles et celle des appendices.

Pour ce faire, reprenons assez simplement les données « constructeurs » : la règle des 3 pour le gréément et les safrans… Je m’explique : le réglage moyen de quête (angle mât/trampoline ou inclinaison vers l’arrière) se trouve en partant du bas des lattes ridoirs : 3ème trous pour les haubans, 3ème pour l’étai et 3ème pour l’écoute du foc. En espérant que les lattes et le dormant (étai et haubans) sont d’origine, il suffit ensuite de valider la tension du gréement (drisse de foc) en obtenant environ 7m88 de lecture sur le décamètre fixé sur la manille de GV et la partie haute de la poutre arrière…

A présent, le tout est de passer de la théorie à la pratique, et c’est souvent là, que les choses se corsent et que les écarts apparaissent. Dans tous les cas, ce réglage de base de tension de drisse peut être identifié par des marquages qui se superposent entre la drisse et le mât, et ainsi on peut jouer sur cette drisse en fonction des conditions rencontrées (moins de drisse dans le vent fort, plus dans du léger).

Avec ce type de réglage, vous avez d’autres observables possibles à faire à terre un jour sans vent : palan de GV poulie dans poulie et avec un rail de foc rentré et une tension importante d’écoute (près serré) vous devez avoir une bonne répartition de vos tensions sur la voile d’avant (pas de plis verticaux, horizontaux). 

Et les lattes ?

Partons du principe que vos voiles doivent être « belles », on élimine les plis verticaux et horizontaux… Mais pour être un peu plus fin et sans parler d’aller poncer vos lattes ; sur la GV, vous pouvez mettre plus de pression sur les lattes du bas pour bien contrôler le creux et progressivement relâcher sur les 4 dernières lattes pour laisser travailler la chute et le vrillage associé. 

Safrans et parallélisme

Pour les safrans, la compensation cohérente se trouve lorsque vous avez (safran baissé), 3 mm de la partie avant de la pelle de safran débordant la ligne imaginaire de l’axe des aiguillots…pour obtenir ce réglage, il vous suffit de dévisser et d’avancer la pièce se situant sur la tête de safran (casting supérieur). 

Il reste la parallélisme … et toujours la règle de 3 … toujours le bateau posé sur ces tréteaux arrières, mesurer la distance entre les bords de fuite puis celle entre les extérieures de barre de liaison, la différence doit être de 3 mm en faveur des extrémités de safran… Il est vrai je chipote et pour l’avoir essayé, il est très difficile d’obtenir cette valeur …. Ce que l’on doit garder en tête, c’est que les safrans doivent être légèrement pincé afin de suivre l’écoulement du filet d’eau coté intérieur des coques.

Il est évident que pour arriver à respecter ces réglages les pièces utilisées doivent être d’origine (par exemple exemple, les lattes et les ridoirs). Pour les safrans, les jeux et liaisons doivent être limités au maximum, notamment entre les pièces popées, lors du serrage et du calage. Dans un prochain article, nous aborderons les réglages dynamiques.


Olivier Sanz

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