60 participantes pour la 19ème édition du Challenge Pluri’Elles

Le challenge Pluri’Elles, la régate 100% féminine annuellement organisée par les Glénans à Marseillan, connaît chaque année un grand succès, et cette 19ème édition n’a pas dérogé à la règle.  

Croisements joyeux

Ce sont 12 équipages qui se sont retrouvés à Marseillan du 16 au 18 septembre. Venues d’ici et d’ailleurs, débutantes ou confirmées, fidèles de l’événement ou nouvelles venues, ces 60 concurrentes encadrées par 12 monitrices qui ont répondu présentes à l’appel, ont vécu 3 journées intenses de challenge collectif. L’objectif : se mettre au défi, un peu, partager de la convivialité et apprendre, surtout. Alors, sur l’eau comme à terre, s’enchaînent des challenges entre les équipages : régates « banane », parcours côtier, défis musicaux et créatifs, blind-tests endiablés…  

À la mobilisation des cheffes de bord, s’ajoute celle des bénévoles du Comité de Secteur (CS) Méditerranée qui ont à cœur d’organiser et d’animer le challenge avec l’équipe de la base. Et il y a de quoi faire !!  

Convivialité à terre

Cette organisation minutieuse débute plusieurs mois avant la date fatidique. Le CS s’active aux côtés de l’équipe de la base pour planifier, préparer les épreuves nautiques, les animations, les menus, pour faire de ces journées un grand moment de plaisir et de convivialité. Seule la météo échappe à leur contrôle.  

Pour cette édition 2023, elle est plutôt changeante, mais assez typique de la zone de navigation : le samedi et le dimanche sont rythmés par le vent fort et le temps gris alors que la manche de régate du lundi matin a, elle, été remplacée par du mouillage-baignade ensoleillé ou de l’entraînement au spi, faute d’un vent suffisant pour régater. Ce sont les joies et les surprises de l’automne en méditerranée. 

La plupart des concurrentes arrivent le vendredi soir, pour démarrer en forme le samedi matin. Alors, les équipages se constituent ou se retrouvent autour d’un petit buffet tardif pour récupérer de la route, ou bien lors de la découverte et de l’installation sur les bateaux ou dortoirs. 

Joie sur l’eau

Le samedi matin, la fourmilière s’active tôt : entre les concurrentes et l’équipe organisatrice, c’est une centaine de personnes qui animent la base. Les équipages préparent leurs bateaux, les monitrices se réunissent avec le comité de course pour discuter météo, parcours et règles de courses. Pendant ce temps, les bénévoles vont poser les bouées, finaliser les inscriptions, remettre les t-shirts et les cadeaux aux participantes. 

Ensuite, après le discours d’accueil et d’explication des règles de course et des parcours, tout le monde s’affaire pour quitter le canal et se retrouver dans le PCQ. Ce PCQ, qui est la zone habituelle de navigation des petits supports habitables de Marseillan se trouve juste à la sortie du canal du midi, dans la partie sud de l’étang de Thau. C’est un triangle d’environ un mile nautique de côté, bordé par des hauts fonds, des parcs à huître et des obstructions à fleur d’eau : équipages, soignez vos alignements. Malgré ce qu’avait prédit la météo la veille, il ne pleut pas, ce qui facilite grandement les choses, mais le vent quant à lui est bien au rendez-vous. 

La quasi-totalité des croiseurs de la base est engagée sur le Challenge. Une première série avec les habitables « croisière » : 4 Dufour 325 et 2 Sun Odyssey 319. La seconde série est composée des habitables plutôt orientés « course-croisière » : 4 surprises, un Pogo30 et un Archambault A35. Du monde pour un plan d’eau agité par les 20 nœuds de vent. Entre le samedi et le dimanche, ce sont 4 manches de régate type “banane” qui ont lieu. Le dimanche sera aussi l’occasion de vivre un parcours côtier d’environ 7 miles nautiques, qui permet aux concurrentes de découvrir le reste de la partie sud de l’étang de Thau. C’est aussi l’occasion pour certaines d’envoyer le spi sur le long bord de portant du retour vers le PCQ, dans un vent toujours soutenu.  

Concentration

Ces manches sont l’occasion de bons moments typiques de la régate nautique : du “TRIBOOOOOOOORD” à gogo, du réglage, de l’auloffée, des bouées rasées de près, du départ prématuré ou tardif, des grands saluts au croisement, du près et du portant…  

Ces moments animés sur l’eau sont entrecoupés de moments aussi très conviviaux à terre : un blind-test qui dérive en concours de chants sur des classiques “musiques de marins”, la traditionnelle chanson à composer, le concert d’un groupe Sétois, de bons repas et des huîtres de l’étang de Thau…  

Plusieurs prix sont remis aux équipages à la fin des manches : la victoire sur l’eau de chaque série, ainsi que la victoire au classement général. Un prix est aussi remis à l’équipage victorieux des défis à terre.  

Remise des prix

Le lundi après-midi, les participantes devenues équipières reprennent la prame qui les ramène de l’autre côté du canal du midi. Elles partent avec un grand sourire sur le visage et plein de souvenirs en tête. Pour certaines, cette expérience était un premier pas sécurisant vers la pratique de la voile habitable en équipage. Pour d’autres, cette régate semble être devenue un rendez-vous annuel à ne pas louper. Dans tous les cas, il y a fort à parier qu’une grande partie d’entre elles reviendront aux Glénans, pour l’édition 2024 du challenge Pluri’Elles, ou bien pour embarquer sur un stage féminin ou mixte. 

Texte : le CS Med 
Photos : Quentin Jaud. 

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